Richard Coeur de Lion

Né en 1157, Richard est le deuxième fils de Henri II et d'Aliénor d'Aquitaine. Le fils rebelle en guerre contre son père l'a emporté. Il est couronné duc de Normandie, à Rouen, le 20 juillet 1189, et roi d'Angleterre, le 3 septembre, à Londres. Avec son allié Philippe Auguste, roi de France, il décide de partir en croisade en 1190. Leur amitié ne dure que le temps du voyage et la mésentente est totale lorsqu'ils atteignent la Palestine. Là, Richard se couvre de gloire et devient une légende vivante tandis que Philippe ne songe qu'au danger que représente son puissant vassal. Malade, Philippe va rentrer en France et comploter avec Henri VI, l'empereur d'Allemagne. Richard, sentant la menace, finit par rentrer mais il est fait prisonnier sur les terres du duc d'Autriche, Léopold, qui s'empresse de le livrer à Henri VI qui va demander une très forte rançon pour le libérer. La popularité de Richard est telle que les barons et les paysans d'Angleterre et de Normandie parviennent à réunir la somme exigée, il est libéré en 1194 et accueilli triomphalement en Angleterre puis en Normandie où il poursuit son frère Jean que Philippe Auguste avait reconnu comme roi d'Angleterre en échange d'une partie de la Normandie.
Richard entre alors en guerre contre le roi de France. Les combats sont toujours à l'avantage de Richard, mais Philippe, par la paix de Louviers en 1196, récupère Gisors et d'autres places fortes. Richard, conscient de l'erreur qu'il a commise en laissant Gisors, fait élever le château Gaillard, une forteresse imprenable sur la rive droite de la Seine et l'élément principal d'un système de défense remarquable. Les hostilités reprennent avec Philippe et celui-ci est partout vaincu. Il est obligé de traiter en janvier 1199 et il obtient à Vernon une trêve de cinq ans mais doit renoncer au Vexin normand. Pourtant la chance va tourner. Richard s'engage contre un modeste vassal, le vicomte de Limoges. Il entreprend le siège du château de Châlus en Limousin, mais lors d'un assaut, il est blessé à l'épaule et ne s'en remettra pas. Il meurt le 6 avril 1199 sans descendance.
Jean Sans Terre s'empresse de recueillir l'héritage de son aîné.